Dead Set, zombies et télé-réalité
Lorsque la population britannique est attaquée par des zombies, les candidats de l’émission de télé-réalité Big Brother (équivalent de Loft Story ou Secret Story), coupés du monde, n’ont aucune idée de ce qui se passe à l’extérieur…
Je poursuis ma découverte de séries anglaises avec Dead Set, une mini-série en 5 épisodes créée par Charlie Brooker quelques années avant Black Mirror, que j’avais vue il y a quelques mois.
Le mélange entre l’univers des zombies et celui de la télé-réalité est original, on suit plusieurs personnes liées de près ou de loin à l’émission, qu’elles fassent partie de la production ou des participants, et la manière dont elles font face à l’invasion. Les candidats de l’émission sont très caricaturaux, mais font tout de suite penser à ceux que l’on peut voir dans ce type de programme. Les réactions des personnages sont réalistes, malgré le sujet qui est loin de l’être. On retrouve même la vraie présentatrice de l’émission, Davina McCall, dans son propre rôle.
Visuellement, la série est très sombre, la façon de filmer est très simple, la caméra bouge beaucoup comme si c’était une personne témoin de l’invasion qui la tenait. Certaines scènes sont assez gore.
Au niveau des zombies en eux-mêmes, je n’ai pas tellement de références à part The Walking Dead. Les zombies de Dead Set sont en tout cas beaucoup plus rapides et agressifs (ils peuvent même courir !). Malgré tout ils ne sont pas très futés.
Un public de zombies
A plusieurs reprises, Dead Set fait un parallèle entre les téléspectateurs des émissions de télé-réalité et les zombies. Par exemple, les zombies s’agglutinant aux grilles des studios font penser aux personnes que l’on voit avant le prime, qui clament leur soutien ou au contraire leur opposition à un candidat. On voit aussi à plusieurs reprises les zombies rivés aux écrans de TV, en train de regarder les candidats.
Les personnes passant à la TV sont considérées comme des « stars », deviennent en quelque sorte la « proie » des téléspectateurs, qui les observent, s’impliquent en votant, ainsi que des journalistes. La « consommation » de ces programmes devient ainsi une consommation au sens littéral du terme dans Dead Set.
On peut aussi y voir une critique du voyeurisme, idée présente également dans Black Mirror, des téléspectateurs qui observent ces personnes et leurs moindres faits et gestes, grâce aux caméras placées dans toutes les pièces de la maison.
En regardant cette série, j’espérais retrouver un peu de ce que j’avais aimé dans Black Mirror. Je n’ai pas été déçue mais Dead Set m’a moins marquée que Black Mirror, qui était peut-être plus aboutie au niveau de la critique de notre société actuelle.
La bande-annonce de Dead Set :